Par stress, on entend la dissonance que ressent une personne, de façon très répétée ou permanente, entre les contraintes de son environnement et les ressources dont elle dispose pour y faire face. Le dirigeant d’entreprise ne peut plus se contenter de voir là la simple perception d’un salarié ou la manifestation de son incompétence face à son poste. « C’est la question de la responsabilité sociale et humaine de l’employeur qui est en jeu », résume Jean-Claude Delgenes, expert spécialisé en évaluation et en prévention des risques professionnels et de l’environnement, fondateur du cabinet Technologia.
Stress ou simple « coup de bourre » ?
Le stress doit en effet être pris en compte dans l’évaluation obligatoire des risques professionnels que l’entreprise fait chaque année. Sa responsabilité est reconnue dans des maladies, notamment cardio-vasculaires (dont il est la 3ème cause) ou des troubles psychiques, pouvant à l’extrême conduire au suicide. Faut-il rappeler qu’un salarié peut voir sa responsabilité minorée suite à un licenciement pour faute s’il est établi que la faute a été favorisée par les conditions de stress dans laquelle l’entreprise l’a placé ? Des conséquences qui peuvent s’avérer coûteuses et qui encouragent à traiter le problème du stress.
Les brasseries et restaurants sont particulièrement concernés, sans que l’on doive généraliser. « Il faut distinguer d’une part les grands établissements tels que des bistrots de gare où les risques se retrouvent à une grande fréquence : lorsque les salariés sont confrontés à une clientèle