Le restaurant Gaya rue du Bac faisait partie des adresses de l’élite intellectuelle et politique parisienne. Mais sa reprise par Pierre Gagnaire lui donne une carte et un style qui vont lui donner un rayonnement plus large que la clientèle du quartier même si elle est particulièrement brillante. Tout d’abord, le quartier sied bien à Pierre. Il s’y trouve dans son élément : artistes, écrivains, intellectuels. Comme il le reconnaît, c’était l’adresse qu’il fallait qu’il évite à son arrivée à Paris pour ne pas être catalogué bo-bo.
Le style informel de Pierre Gagnaire
L’intérêt d’un tel établissement réside dans ce que Pierre peut sortir du formalisme de la gastronomie hautement étoilée et s’exprimer plus librement, à des prix plus abordables. Mais en aucun cas Gaya ne verse dans un style brasserie améliorée ou dans la restauration à thème. Gaya est un restaurant d’aujourd’hui sans formalisme mais avec une équipe de professionnels (dont certains viennent de la rue Balzac) et une carte qui n’a pu être mise au point que par un grand chef avec des équipements de pointe dont le four Convotherm.
D’ailleurs, Pierre Gagnaire se met au fourneau régulièrement pour que l’équipe menée par un ancien de la rue Balzac soit fidèle à l’esprit qu’il veut imprimer à la maison.
Une carte sans concession
Restaurant de poisson avant tout (on n’y trouve qu’une viande), la carte offre une palette étonnante de diversité et d’inventivité autour des produits de