André Daguin : Pour commencer, je dois constater, après les différentes discussions que nous avons eues depuis huit mois, que nous sommes avec vous en confiance et que nous pouvons évoquer des projets. Jusqu’avant votre arrivée, lorsque nous venions dans ce ministère, nous nous munissions de photos et de dossiers pour nous défendre. Vous êtes prêt à nous donner des conseils sur nos projets et cela change les relations entre l’Etat et les professionnels.
Georges Golan : Que pensez-vous des projets et des attentes de la profession de l’hôtellerie et de la restauration, qui vous sont exposés par l’UMIH ?
Renaud Dutreil : Nous pensons que l’emploi, la croissance, l’activité des territoires repose essentiellement sur les entreprises. Ce sont elles qui sont la véritable locomotive du pays. Si elles vont bien, tout le monde va bien. Un projet de loi vient d’être voté à l’Assemblée nationale avec trois objectifs : créer, développer, transmettre les entreprises. Cinq cent mille chefs d’entreprises vont partir à la retraite dans les dix années qui viennent. Dans le secteur de l’hôtellerie restauration, le problème se pose avec la même sensibilité. Nous allons baisser substantiellement la fiscalité sur les mutations, transmissions et reprises de façon à ce qu’une nouvelle génération reprenne le flambeau. Le relèvement du seuil d’exonération des plus-values de cession exonèrera 83 % des cessions d’un prélèvement lourd (26 % des plus-values). Les donations à un salarié