Bien qu’installé en « centre-ville », L’Ecrivain n’est guère aidé par sa localisation. Pour s’attirer une clientèle fidèle dans ce lieu de passage (des voitures qui prennent leur accélération), Anthony Lemond a dû déployer tout son talent en plus du savoir-faire acquis dans son parcours hôtelier. Résultat : 80 couverts/jour avec une moyenne de 25 euros TTC.
Le nom du lieu est un clin d’oeil d’Anthony Lemond à ses années de collèges où il était quelque peu « fâché avec le français ». Mais le thème littéraire vise à offrir un cadre chaleureux, un point c’est tout. Les salons, baptisés des noms d’écrivains fameux et les bibliothèques y parviennent aisément. Priorité, donc, à la qualité, qui fait venir les clients. Le menu à 16,50 euros du midi recueille ainsi un réel succès pour sa fabrication à base de produits frais. Pas de secret à cela selon Anthony Lemond qui dit s’en tenir aux variables fondamentales « Accueil-prix-cadre-cuisine ».
Mesures radicales
A côté du déjeuner qui reste son cheval de bataille, Anthony Lemond a senti très tôt les prémisses de la crise, notant une baisse de chiffre dès 2007, la difficulté à dynamiser le soir, le recul de la vente d’alcool au bar. Dans sa position de responsable bar-brasseries-discothèques à l’Umih 77, il sait de quoi il parle quand il s’agit des difficultés de la profession dans le département. L’étendue de la Seine-et-Marne et la faible emprise démographique dans certaines zones y sont selon lui pour beaucoup.
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