Les propriétaires du Chambolle ont peu communiqué à l’échelon locale depuis leur arrivée en 1999 dans le célèbre village viticole bourguignon. Ils ont en effet continué sur la lancée de leur prédécesseur qui leur avait légué sa clientèle, le plus souvent étrangère. Celle-ci demeure nombreuse car attirée par la renommée internationale du vin qu’on dit être celui d’élégance parmi les bourgognes. Inversement, Chambolle-Musigny, certes sur la Route des vins reste éloignée de la Nationale qui relie Dijon à Beaune. Du coup, les Bourguignons connaissent peu l’endroit.
Débuts difficiles
« Du monde entier, on vient à Chambolle-Musigny, c’est un nom mythique. Nous n’avons guère plus de 10 % de notre clientèle qui est d’origine locale », précise Eric Claudel, 43 ans. Après le 11 septembre 2001, le restaurant a connu une baisse de fréquentation dramatique pour un petit établissement qui reçoit un grand nombre d’étrangers. « Sur le seul tour operator avec lequel nous avions un contrat, nous avons perdu 40 touristes par semaine qui représentaient un ticket moyen de 300 F ». Un coup sévère pour le couple qui, après un parcours réussi, en salle pour Martine et en cuisine pour Eric, venait de prendre sa première affaire.
« En 2002, on s’est accroché à la table, quitte à ne pas vivre, mais on a tenu, et il a encore fallu faire face à la canicule de 2003 », raconte Martine Claudel, souriante tout au long de l’entretien. « Alors,