La déco représente un engagement qui n’est pas simplement égal au montant des travaux à réaliser : elle fait partie du mix de l’offre. Elle doit donc être réfléchie au-delà de considération seulement pratiques et esthétiques : le cadre doit servir à conforter l’assiette et le service, ou la nuitée dans le cas d’un hôtel. Quel message l’enveloppe de l’établissement doit-elle renvoyer ? Les couleurs, les teintes sont-elles adaptées au positionnement en gamme du lieu ? Les éclairages sont-ils suffisants sans être trop vifs pour le soir ? Les couleurs dominantes, la décoration en général sont-elles ce qu’attend la clientèle, majoritairement composée de jeunes cadre ? Les matériaux employés sont-ils trop ou pas assez luxueux par rapport au niveau de la gastronomie ? Citons l’anecdote d’un restaurant qui s’était vu refuser une distinction supplémentaire dans un grand guide parce qu’il n’avait pas voulu se défaire de ses chaises empaillées… Virginie Romens, coach en décoration, donne l’exemple d’un bistro à la carte traditionnelle qui se donne un cadre contemporain hyper-épuré et donc incohérent avec l’assiette. « Le style doit correspondre, il y va de l’image de marque ». Curieusement, on voit encore des réalisations qui ne paraissent pas avoir été pensées en intégration.
Plus qu’un cadre : penser une charte esthétique globale
La décoration intérieure doit en effet s’inscrire dans un cadre global qui inclut les cartes, les tenues de service, la charte graphique de l’établissement en général… Cela parce qu’il est