André Daguin : Régis Marcon, vous êtes un chef comblé. Après avoir gagné le Bocuse d’or, vous avez décroché votre troisième étoile. On vient vous voir du monde entier à Saint-Bonnet-le-Froid. Mais, en même temps, vous êtes un adhérant très ancien de l’UMIH, vous présidez le syndicat de votre département et vous vous êtes toujours dévoué à la cause commune. Comment vous est venu votre engagement à l’UMIH ?
Régis Marcon : L’UMIH, c’est une affaire de famille pour moi. Mon épouse Michèle était fille de restaurateur et mon beau-père était au bureau de l’UMIH de l’Ardèche. Dès que je me suis installé ici, j’y ai adhéré. Pour moi, cela représentait une nécessité de connaître mes collègues et j’ai participé aux travaux du syndicat. Je suis entré au bureau en 1989. Cela fait cinq ans que l’on m’a élu président. J’ai été élu alors que j’avais pressenti un collègue pour cette présidence mais il m’a fait faux bond et m’a dit de m’en occuper. J’ai accepté car je ne pouvais pas concevoir un département sans responsable.
AD : Il y a beaucoup de vrai dans votre situation car c’est souvent par sacrifice, par souci du bien commun que l’on se résout à de telles charges. Il ne sert à rien de manifester en réunion ou en privé son mécontentement sur telle ou telle situation de la profession si l’on n’est pas prêt à s’engager dans l’action et