Georges Golan : La menace d’une interdiction totale du tabac dans les CHR plane en permanence sur la profession. Pensez-vous qu’une telle interdiction puisse se concrétiser ? Et que pensez-vous de cet acharnement anti-tabac ?
André Daguin : La logique d’une telle campagne anti-tabac voudrait que l’Etat prenne la décision d’arracher les plants de tabac, interdise l’importation et ferme les débits de tabac. Mais une telle décision coûterait très cher à l’Etat. D’autant que les débitants sont loin d’être des illégaux, ils paient de lourds impôts.
René Le Pape : Nous sommes d’autant plus en colère que cette menace surgit moins de deux ans après ces hausses insensées de la fiscalité du tabac qui ont déstabilisé le réseau officiel de vente que nous représentons. Voilà encore l’une des contradictions qui désagrègent notre pays de l’intérieur. D’un côté, l’Etat nous demande de signer un contrat de gérance avec des conditions draconiennes ; de l’autre, «il nous diabolise».
GG : Quelle est la situation des buralistes dont le chiffre d’affaires avait baissé en 2003 et en 2004 ?
RLP : …Et les chiffres de 2005 ne sont guère favorables non plus. Ce qui fait que le dispositif complet d’aides, négocié en décembre 2003 dans le cadre du «Contrat d’avenir pour les buralistes» fonctionne à plein. Seulement, ces compensations ne portent que sur nos pertes en tabac. Alors que l’ensemble de nos activités annexes souffrent (confiserie, jeux, presse, recharges téléphoniques, etc.), suite
