Important outil d’irrigation touristique du territoire français, la petite hôtellerie située dans les régions économiquement fragiles est aujourd’hui en voie de disparition. Les solutions de son maintien et de son renouvellement existent mais peinent à être mise en oeuvre. Plus diverse et de meilleure qualité, grâce à l’apparition notamment des chaînes au cours des années 1960, l’évolution du parc d’hébergement touristique français demeure trop lente et a du mal à se renouveler. 80 % des touristes étant concentrés sur seulement 20 % du territoire, la survie de milliers d’hôtels répartis sur le reste du pays se trouve menacée. Cette répartition pose surtout le problème de la saisonnalité et de l’irrégularité de l’activité de ces établissements. 95 % de la présence hôtelière en montagne et 85 % en milieu rural est le fait des seuls indépendants. La rentabilité insuffisante de certains de ces hôteliers isolés rend parfois leur situation critique. Dans un avis adopté le 11 octobre sur le rapport intitulé «quelle stratégie pour l’hôtellerie dans l’économie française ?» présenté par André Daguin, le Conseil économique et social (CES) tire la sonnette d’alarme. Il rappelle que l’hôtellerie indépendante, avec ses 15 000 établissements, constitue encore 62,6 % de la capacité hôtelière française et dessine un maillage complet du territoire. Il lui apparaît donc nécessaire de soutenir cette «particularité rare et précieuse pour réussir enfin une meilleure irrigation touristique de la France».
Attirer la clientèle par