André Daguin : Nous accueillons aujourd’hui le ministre de l’Insertion. En ce qui nous concerne, nous n’arrêtons pas d’insérer des jeunes. En tout cas, nous essayons. Nous y arrivons souvent, mais nous souffrons encore d’un double handicap : un manque de candidats et un taux de fuite trop important. C’est ce qui explique que nous ayons deux fois moins de salariés que l’Allemagne et presque trois fois moins que la Grande-Bretagne. C’est aussi lié au fait que jusqu’à maintenant, nous ne proposions pas de perspective de carrière suffisantes aux jeunes. Avec notre nouvelle convention collective, notre prévoyance et bientôt nos accords de formation, nous pourrons attirer plus de jeunes, parce que nous pourrons leur offrir des perspectives plus intéressantes.
Laurent Hénart, Secrétaire d’Etat à l’Insertion professionnelle des jeunes : Notre objectif est que 100 % des jeunes qui arrivent sur le marché du travail bénéficient d’une qualification et l’apprentissage peut nous y aider. Dans le cadre de notre réforme, l’apprentissage restera de la compétence des régions et l’Etat conservera la main sur les diplômes et l’agrément des certifications professionnelles. Par contre, par souci de transparence, les fonds d’apprentissage figureront en annexe des comptes des régions. Aux fonds régionaux s’ajouteront toujours les sommes qui proviennent du Fonds national de péréquation. Mais désormais le Fonds national de péréquation n’aidera que les régions, qui feront un effort en fonds propres en faveur