Georges Golan : Comment voyez-vous évoluer la restauration ?
Louis Le Duff : Les modes de consommation observées jusqu’ici évoluent et s’accélèrent. De moins en moins de repas sont pris à domicile et les déplacements (voyages, vacances, etc….) plus fréquents multiplient les opportunités de manger hors de chez soi. On va donc plusieurs fois par semaine au restaurant, mais on y mange plus vite, plus simple et plus diversifié.
GG : Les restaurateurs vont donc en profiter ?
LLD : En se hissant à hauteur des performances réalisées par le marché de la restauration aux Etats-Unis et en Angleterre, les Français devraient voir leur chiffre d’affaires progresser de 30%. Mais attention ! Les grandes surfaces sont là (plats préparés, sandwiches, etc…). Face à elles, la différence se fera avec des produits et un service de qualité. Attention aussi aux fonds de pension principalement anglo-saxons qui ont déjà repris Courtepaille, Buffalo Grill, Chez Clément, Hippopotamus, Flo, Bistrot Romain, etc….
André Daguin : Autre effet possible de cette croissance évoquée, selon les spécialistes ayant analysé le marché français : une multiplication par deux du nombre de salariés de la restauration française.
LLD : J’en profite, André Daguin, pour vous féliciter. Votre détermination vient de produire des résultats bénéfiques pour toute la profession. Votre action pour la défense de nos métiers mériterait une médaille.
AD : Je préférerais une statue équestre sculptée dans la graisse d’oie.
LLD : Moi, qui