Philippe Guiffre : Pouvez-nous rappeler le rôle de la MILDT ?
Didier Jayle : La MILDT a été créée en 1982. Initialement, elle avait pour but de coordonner l’action ministérielle relative à la lutte contre la drogue, mais en 1999, son champ d’action a été étendu au tabac et à l’alcool.
PG : De quels moyens disposez-vous ?
DJ : Nous avons une équipe permanente d’une quarantaine de personnes (des gendarmes, des policiers, des douaniers, des médecins, des enseignants….), qui est mise à disposition de la MILDT par les différents ministères. Notre action est financée par le ministère de la Santé et nous avons un budget de l’ordre de 40 millions d’euros. A noter que dans chaque département, nous avons également des chefs de projet qui sont chargés de deux grands dossiers : les actions de prévention et les articulations entre la justice et la santé. A cela s’est ajouté le suivi de la loi Evin, puisque le Premier Ministre nous a spécifiquement chargé de veiller à l’amélioration de son application.
PG : Pouvez-vous nous rappeler les grands principes de la loi Evin ?
DJ : La loi Evin est une bonne loi, car ce n’est pas une loi contre les fumeurs, mais plutôt une loi de défense des non-fumeurs. Elle prévoit qu’il faut qu’il y ait, dans les CHR, un espace fumeur et une zone non fumeur et que l’établissement soit suffisamment aéré (7 litres