EDITO
La saison s’achève et mes dévoués saisonniers, non contents de raccrocher leurs shorts de travail et leurs tongs non-réglementaires, sont convoqués à la Médecine du Travail. Ah, il était temps, je m’impatientais de recevoir la facture des visites d’embauche à plus de 70 € ! Et encore, ils ont eu la chance d’avoir leur précieux rencard de 12 minutes, montre en main, à 15 kilomètres de leur lieu de travail, car si j’avais eu la liberté de choisir un bon généraliste pour accomplir cette formalité, je les aurais envoyés consulter le docteur à Tata Gilberte, spécialiste conventionné à 23 € la consult’, situé à 3 minutes de mon honorable bouclard…
Mais non, la Médecine du Travail avec ses majuscules réglementaires, non contente d’être parfaitement débordée pour manquer à accueillir mes salariés à l’année, même ceux sous « Surveillance Médicale Renforcée » (car il faut des termes techniques, ça fait plus crédible), se targue de prépondérance sur les compétences du docteur à Tata dont les coups experts de maillet sur le genou en ont pourtant fait une gloire locale !
Plus sérieusement, n’est-il pas temps d’ouvrir la réflexion sur les prérogatives de la Médecine du Travail : incontestablement, la visite d’un spécialiste dans nos entreprises peut avoir un rôle efficace de conseil sur la prévention des risques et la rédaction du document unique. Mais aujourd’hui, la visite d’embauche, lorsqu’elle arrive à avoir lieu, apparaît comme