IH : Est-ce pour faire face à la crise que vous présentez ce programme de redynamisation des cafés ?
Bernard Quartier : La crise n’est que l’amplificateur d’un problème de fond. Régulièrement, depuis une vingtaine d’années, les cafés perdent en fréquentation parce que leur offre n’est plus adaptée au goût du jour. Les clients des cafés représentent 23 % de la population. Le reste constitue un gisement de clientèle qu’il faut conquérir. Il ne sert à rien de « gueuler » contre la mort lente des cafés. Les professionnels doivent se prendre en main pour s’adapter aux changements du marché. Il faut se dire que l’alcool n’est plus le moteur qui fait aller au café et qu’il faut trouver autre chose pour y amener les gens. Le bistrot doit redevenir ce « parlement du peuple » qu’il n’est plus. Ces mesures doivent attirer dans les cafés, amener leurs prestations à un niveau de qualité suffisant pour qu’ils trouvent une nouvelle attractivité et qu’ils soient à nouveaux des lieux de rencontre et d’évènements.
Certaines mesures semblent relever de l’évidence, du bon sens même. Est-ce à dire qu’elles ne sont pas aussi limpides pour tous les exploitants de cafés ?
Prenons simplement la question de la propreté. Il est indispensable que les toilettes soient inspectées et nettoyées plusieurs fois par jour. C’est du bon sens, mais les faits montrent qu’il n’est pas toujours si bien partagé qu’on le croit : trouvez-vous normal que l’on serve du cotes du Rhône
