BILLET D’HUMEUR
Entre soutien à la mesure de la baisse à 5.5 % de la TVA dans la restauration et défiance, les études et annonces se succèdent dans nos journaux professionnels : savants calculs, panels analysés, retranchons des millions, ajoutons des milliards, supprimons des aides, créons des emplois… La restitution par la profession à l’Etat de plus de 30 % de l’avantage consenti est un fait que certains politiques refusent de constater. Pourtant la diminution de nos marges est une réalité sur laquelle nous nous fracassons chaque fois que nous faisons nos comptes.
Le combat ne date pas d’hier : les anciens de la profession vous raconteront, des tremolos dans la voix, leur mobilisation de longue date pour obtenir une équité de traitement entre la restauration à emporter (TVA à 5.5 %) et celle à consommer sur place (TVA à 19.6 %). Ou, pour le dire autrement, était-il normal qu’en utilisant des matières premières similaires (ou presque…) le fait de les transformer pénalisait le restaurateur et son client d’un différentiel de TVA de 15 % ?
Nous avons donc obtenu une équité de traitement. C’est une bonne chose. Mais il fallait des contreparties, car un tel « cadeau fiscal » à nos professions allait être mal vu.
Las ! On aura beau remplir notre part du contrat loyalement, étant donnée la conjoncture économique négative qui inquiète notre joli pays, ce n’est jamais suffisant. Baisse des prix