L’hôtelier Jean-Baptiste Pieri est président et fondateur du Synhorcat Corsica, créé début 2014. Selon lui, le secteur du tourisme et des CHR en Corse manque de professionnalisme. Son objectif : passer à un modèle de type « artisanat d’art », créateur d’emplois, en repoussant les pièges d’une industrie de masse.Pourquoi le Synhorcat Corsica?
Dans le cadre de mon action au sein du Cercle des Grandes Maisons Corses, association qui regroupe la plupart des hôtels 4* et 5* de Corse, nous avons fait le constat avec ces professionnels d’une carence de représentativité locale au niveau des PME et TPE des CHR travaillant dans la qualité et le professionnalisme. Le discours unique du seul syndicat qui était en place place avant la création du Synhorcat Corsica, est imparfait : localement, trop d’intérêts divergents et au niveau national, les intérêts de la Corse pas assez bien pris en compte.
Quelle est la situation du secteur des CHR en Corse ?
Avec seulement 300 000 habitants à l’année, mais 3 millions de touristes annuellement, pour 5 000 à 6 000 professionnels des CHR sur place, on l’aura compris, le débouché quasi-unique du secteur est la clientèle touristique. Le devenir des CHR en Corse est donc intimement lié au développement touristique.
Or la situation est loin d’être rose sur place : une saisonnalité très forte (50% des nuitées touristiques sur les 2 mois d’été), une dépense sur place très faible (47 € par jour, contre plus
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