L’affaire des chambres d’hôtes n’est qu’une partie visible de l’iceberg… Dans un contexte de crise, beaucoup d’entreprises peu scrupuleuses, voire totalement malhonnêtes tirent leur épingle du jeu en ne respectant aucune règle. De quoi décourager ceux qui s’efforcent de faire correctement leur métier.
D’après Roland Héguy, le président confédéral de l’Umih, le phénomène exemplaire des chambres d’hôtes non règlementaires se développerait « de manière vertigineuse en cette période de crise », conduisant les hôteliers à un « vrai découragement, notamment en zone rurale ». Sur les cinquante procédures judiciaires engagées, la moitié porte sur la concurrence déloyale et le non respect des obligations incombant aux établissements recevant du public (normes incendie, accessibilité, etc.), qui s’appliquent à toute structure d’hébergement au-delà de 5 chambres. L’autre moitié des assignations concerne l’obligation d’inscription au registre du commerce et des sociétés. Mais le plus grave, c’est que le phénomène ne se limite pas à la concurrence déloyale…
Tourisme et tricheries
Au-delà de l’affaire des chambres d’hôtes illégales, d’autres problèmes surgissent, portant préjudice aux professionnels s’efforçant d’exercer dans les règles : soirées nocturnes organisées sans contrôle, buvettes improvisées, vente d’alcool illicite ou restauration chez l’habitant. Autant d’activités illégales qui fleurissent dès la saison touristique lancée. Une situation inacceptable.
Pour Patrice Mounier, président de l’Umih 84, « il y a trop de tricheurs chez les professionnels du tourisme. » La concurrence déloyale expliquerait, en partie, l’augmentation de 10