Les citations attribuées à Charles de Gaulle ne manquent pas, mais je trouve celle qui suit d’une triste lucidité : « Tout Français désire bénéficier d’un ou plusieurs privilèges. C’est sa façon d’affirmer sa passion pour l’égalité. » Que ce soient les parlementaires par rapport au citoyen lambda, les employés de la fonction publique par rapport à ceux du privé, les syndicalistes par rapport aux non-syndiqués… chacun applique cette formule qui fait de la France un pays irréformable à cause d’un immobilisme dévastateur.
Le projet de loi El Khomri ressemble à celui que Matteo Renzi a réussi à faire passer avec le « Jobs Act » qui instaure un contrat unique à protection croissante en fonction de l’ancienneté. L’article 18 du Code du travail italien qui prévoyait la réintégration des salariés en cas de licenciement abusif est supprimé. L’assurance chômage est moins généreuse mais étendue à tous les travailleurs…
Et la courbe du chômage est inversée !
En France, les syndicats de salariés qui ne représentent au fond qu’eux-mêmes, et qui se battent pour exister font de la surenchère les uns par rapport aux autres. Le concept de la lutte des classes, concept majeur de la philosophie politique marxiste, est malheureusement toujours d’actualité dans notre pays.
Notre Code du travail a besoin d’être réformé. Non pas pour faire plaisir à un actionnariat cynique, mais pour redonner envie aux patrons – les vrais, ceux qui investissent leur propre argent dans
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