Fernand Reynaud aurait pu écrire ce sketch qui, malheureusement pour tous les entrepreneurs hexagonaux, n’en est pas un. Derrière la porte, ce n’est pas un perroquet qui répond, mais un ou plusieurs technocrates bon teint qui, pour inciter les entreprises à embaucher en CDI émettent l’idée géniale de taxer plus fortement les CDD. Comme si, taxer plus les CDD permettrait d’augmenter les CDI ! Bullshit !
La France est dans le top 10 des pays du monde où le coût salarial est le plus élevé. Et on veut en rajouter.
Les CDD sont incontournables dès lors qu’il s’agit de pallier l’absence d’un salarié en CDI qui se trouve dans l’incapacité physique de tenir son poste pendant un temps déterminé. Accident du travail, maladie, congé maternité.
Nous subissons déjà une double peine. Prenons l’exemple des accidents du travail. Pendant les 28 premiers jours d’un salarié accidenté, l’employeur versera le différentiel entre les indemnités de la CPAM (60 %) et le salaire brut du mois précédent l’arrêt, soit 40 %. À partir du 29e jour, il devra compenser à hauteur de 20 % du salaire brut.
Donc, mon salarié a eu un accident du travail pour lequel ma responsabilité n’est pas engagée. J’ai besoin de pallier son absence et, de ce fait, je me trouve dans l’obligation d’embaucher son remplaçant en CDD.
En CDI ? Non, restons humains en lui conservant
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