Philippe Guiffre : Les syndicats professionnels ont proposé en juin dernier, au Secrétariat d’Etat au Tourisme, un projet visant à réviser les normes hôtelières. Qu’est-ce qui vous paraît positif dans ce texte ?
Christine Pujol : Ce qui est d’abord intéressant, c’est que toutes les organisations professionnelles soient parvenues à un consensus sur ce sujet. Nous avons beaucoup progressé, notamment en intégrant des critères qualitatifs.
Marc Watkins : Ce qui est bien, c’est la richesse du référentiel. Dans le référentiel de 1986, il y avait une quarantaine d’items, contre près de 300 aujourd’hui, toutes gammes confondues. Certains points sont recommandés et d’autres obligatoires. Il est toujours possible d’en discuter, mais globalement le référentiel s’est amélioré… Nous avons été obligé d’accepter l’idée que l’Etat se désengage. Mais à mon avis, il s’est trop désengagé, parce que ce sont les hôteliers qui vont être obligés de payer. Selon certaines sources, l’audit pourrait coûter de 2 000 à 5 000 euros, ce qui me paraît excessif.
CP : Une telle somme serait effectivement excessive. Lorsque nous avons évoqué cette question, nous étions plutôt autour de 500 euros pour un 1 étoile et 1500 euros pour un 5 étoiles. Un investissement qui est à répartir sur 3 à 5 ans, puisque le classement doit être revu avec cette fréquence. En fait, le prix de l’audit devrait varier en fonction du nombre de critères, du nombre d’étoiles et du temps passé dans l’établissement. J’observe que effectivement les