L’ÉDITO DE DIDIER CHENET, PRÉSIDENT DU SYNHORCAT
Les 20 et 21 juin derniers, je représentais le Synhorcat à l’occasion de la Grande Conférence Sociale pour l’Emploi convoquée par le Président de la République. Si j’ai ainsi eu l’honneur d’intervenir pour le compte d’un secteur d’activité occupant près d’un million de salariés ( 2 millions en comptant les emplois indirects), j’ai surtout compris, mais ce ne fût pas une surprise, à quel point nos dirigeants s’en remettaient aux chefs d’entreprises que nous sommes pour relancer l’emploi, pour « inverser durablement la courbe du chômage » selon l’expression du Président de la République dans son discours d’ouverture… et combien ils pouvaient être éloignés de notre quotidien de chefs d’entreprise.
En effet, face aux vœux pieux de nos gouvernants, il y a les réalités de nos entreprises.
La réalité de la baisse d’activité à laquelle elles sont aujourd’hui confrontées, la réalité du coût du travail, la réalité des difficultés de recrutement.
Oui, chaque chef d’entreprise est prêt à embaucher… mais encore faut-il que son activité le justifie, et que le coût des charges auquel il doit faire face l’y autorise.
Un premier effort a été fait au début de l’année avec la création du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi, le CICE. Mais force est de constater que le CICE ne couvrira même pas la hausse de la TVA qui se profile